16/04/2009

Il se passe quelque chose avec Twitter

Author: Romain Dehaudt, Head of Revenue & Operations

Et bien non, je ne vais pas parler ici des spéculation sur le rachat dont tout le monde parle. C’est un sujet qui n’intéresse que le microcosme. Il est bien plus intéressant de parler de la très forte croissance dont le service bénéfice ces dernières semaines et que rapporte Transnets, tant aux USA qu’en France par ailleurs.
Avant d’en venir aux faits, je ne peux m’empêcher de dire un mot des commentaires et appréciations. Depuis que Twitter existe, il fait l’objet d’autant de fascination que de dénigrement. Le service n’a pas de sens apparent et sa pauvreté fonctionnelle semble passer pour une insulte à l’intelligence pour certains. Pourtant, Twitter est un exemple caractéristique que moins il y a de fonctionnalités, plus il y a de sens et d’usages. La messagerie instantanée avait déjà démontré ça, c’était au siècle dernier. Les outils n’ont pas d’idées, ce sont les gens qui en ont. Twitter n’a aucun sens, ce sont ceux qui s’en servent qui lui en trouvent un, et le fait est qu’il sont de plus en plus nombreux à le faire.


J’en parle, mais en même temps, je gazouille peu moi-même, raison de plus pour observer le phénomène avec un peu de distance. Certains pensent que Twitter bénéficie d’une promotion à bon compte. Le fait est que les médias en parlent beaucoup depuis quelques temps, qui plus est dans des supports plutôt généralistes. Pour moi, on est dans une histoire de poule et d’oeuf.
Francis Pisani s’interroge sur le postulat que les utilisateurs de Twitters seraient des consommateurs compulsifs de l’actualité. Je pense que c’est une fixation lié à la fuite en avant en terme de vitesse que pose Twitter.
J’observe pour ma part que le vrai décollage de Twitter, c’est notamment dans le phénomène récent des Twitter moms, ces mères qui se sont emparées de Twitter pour papoter, avec comme impact visible la descente en flamme de Motrin. Or, c’est typiquement quand un outil social capte ce type de public que ça fait se dresser la courbe en crosse de hockey. Facebook en est une autre illustration. Ce sont les femmes de plus de 35 ans qui viennent de lui faire gagner son rang de virtuellement 5e pays du globe par la population.
Twitter/Facebook, les deux services qui font parler et qui focalisent l’attention. Vous observerez qu’ils sont parfaitement opposés, à telle enseigne qu’à présenter son feed “à la twitter”, Facebook tente de transposer l’anarchie dans son environnement hyper-régulé. Une erreur à mon sens et un élément de l’ire des utilisateurs face à une refonte déstabilisante sinon néfaste à l’écosystème applicatif notamment.
Il n’y a pas que Facebook qui perd la tête avec Twitter, les marques aussi font n’importe quoi. Décidément, ça fini par faire vraiment beaucoup de monde qui s’interroge et focalise sur Twitter. Que vous y compreniez quelque chose ou pas, vous ne pouvez plus l’ignorer longtemps encore !

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