25/05/2008

Social war

Author: Romain Dehaudt, Head of Revenue & Operations

Donc, Facebook a finalement dépassé MySpace, pas en nombre d’utilisateurs où MySpace plafonne par ailleurs, mais en audience. Bon, cela sanctionne encore une fois que 2007 a été l’année Facebook, mais si l’on considère que cet univers social est plus qu’un autre confronté à la question de savoir comment vraiment monétiser ce qui s’y passe, la vraie question n’est pas ce type d’indicateur volumétrique, mais clairement de savoir quelles sont les clés de la puissance en ce domaine.
Le fait est que le web social est jeune, déjà massif, se cherche, mais bouge vite, très vite. En lançant quasi-simultanément une proposition de portabilité des profils, les grands du web social ont déclenché les hostilités et surtout montré que ce type d’évolution était assez risquée. Facebook, et MySpace qui courre derrière, ont cherchés à s’affirmer en réseaux maîtres pour satelliser les “réseaux mineurs” autour d’eux. Pour Facebook, devenir le canal central de nos pratiques numériques est une idée forte, caractérisée par la vraie invention de Facebook, à savoir le FriendFeed.
C’était nier la nature fondamentale du réseau qui est d’en être un et donc de ne pas avoir de centre. C’est fort simplement ce que Google Connect est venu rappeler en proposant de décloisonner et de renvoyer les socialisations et les discussions sur là où elles se passent, c’est-à-dire partout. Résultat, Facebook s’est senti obligé de se replier sur lui-même en interdisant à GoogleConnect d’extraire les données. Si l’idée c’est d’être au centre, de se placer comme une sorte de bureau virtuel, c’est en effet un peu embêtant que ça ne se passe pas complètement via vous ou par vous. On a alors assisté à une belle polémique sur fond de légitimité sinon de légalité permettant ou non de faire ça, mais tout le monde sait que les arguties techniques n’éteignent pas le fond, à savoir que Facebook est isolé et dans la merde. Les logiques auto-centrées sont antinomiques avec le net. Tôt ou tard, quelqu’un casse les barrières et en est glorifié par le réseau.
Personne ne sait encore comment monétiser vraiment les dynamiques sociales des réseaux sociaux. En attendant Google a trouvé le moyen de les en déposséder, d’aucun disent de les vider de leur substance, ce qui suppose qu’on l’aie trouvé, ce qui n’est pas le cas. Patience, la guerre pour la domination du web social ne fait que commencer.

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