01/12/2007

Facebook concède l'opt-in à ses utilisateurs

Author: Romain Dehaudt, Head of Revenue & Operations

On n’entre pas en guerre contre ses clients (oui, je sais, je l’aime beaucoup, celle-là) et c’est ainsi qu’après avoir mis en place une approche publicitaire contraire aux règles de consentement des utilisateurs, Facebook (qui franchi le cap du million en France ndr) a fait un pas en arrière. Francis Pisani par de volte-face, personnellement je pense que c’est un simple recadrage sur les points vraiment problématiques. Maintenant, vos amis ne seront plus abreuvés des publicités des marques que vous appréciez, vous devrez décider que ce sera le cas. Et puis, comme cela a été souligné, le fait que vos amis connaissent vos intentions d’achat présente un caractère stupide en période de cadeaux de fin d’année. Non, Facebook ne pourrira pas le Noël de ses membres. Reste à savoir si ce pas en arrière suffira à calmer la fronde. J’ai un doute à ce propos.
Il y a trois leçons à cette affaire. D’abord la confirmation que l’internaute moderne a pris le pouvoir et que les marques finissent par se plier à sa volonté. Ensuite que les services à communautés sont au service de leurs clients et qu’ils doivent appréhender les changements de règles du jeu avec beaucoup de précautions. Les utilisateurs de Facebook considèrent le service comme un écosystème où ils construisent des relations sociales et de la notoriété. Ils considèrent la stabilité du modèle social comme implicite. Enfin, voilà une victoire de plus du régime d’opt-in (le consentement préalable) et le fait que ce régime juridique appliqué aux données personnelles n’est pas qu’une idée, mais bien la ligne de conduite que les internautes considèrent comme nécessaire.

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Facebook s’est donc replié derrière la ligne rouge. Les utilisateurs peuvent toujorus devenir ami des marques, mais la monétisation du social-graph devient moins évidente. L’idée de Zuckerberg, c’était de faire de l’individu un vecteur publicitaire pour ses proches. Sincèrement, si j’aime bien faire valoir certains des produits que j’apprécie, je le fait en choisissant les destinataires et le contexte, je n’aime pas du tout l’idée que le système va m’instrumentaliser et pour le coup je trouve que le risque est grand de retourner l’appréciation positive que je peux avoir de la marque concernée, de saper la confiance que j’ai en elle.

Cela dit, la monétisation du Social-graph reste le nouveau terrain de jeu. Facebook s’est planté, Google va-t’il réussir avec OpenSocial ? Il y a en tous les cas un problème : l’utilisation des données sociales captées sur les différents services pratiquants OpenSocial nécessitera le consentement préalable des utilisateurs concernés pour servir à Google. Je ne sais pas si la question fait partie du contrat, mais je serai Linkedin et les autres, j’y regarderai de près !

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